EMPLOI. La généralisation du RSA, pour Revenu de Solidarité Active, a donc été actée mercredi dernier en conseil des ministres. C'est une belle réforme défendue depuis plusieurs années par la gauche : une prestation sociale universelle garantissant un revenu minimum aux foyers à faibles revenus et croissant avec les revenus d'activité. Son premier mérite est clair : améliorer les conditions financières du retour à l'emploi. Le principe du RSA reste aujourd'hui bien entendu défendu par la gauche et le Parti socialiste. Le choix de son financement par une nouvelle taxe n'est en revanche pas défendable car il révèle les contradictions de la politique sociale et fiscale de Nicolas Sarkozy.
Première contradiction : Nicolas Sarkozy avait pris l'engagement pendant sa campagne de baisser les prélèvements obligatoires, ce que cette nouvelle taxe ne permettra assurément pas de faire. Pas plus que ne le permettront les 6 ou 7 autres taxes mises en place depuis un an : franchises médicales, cotisation retraite, contribution sur les mutuelles, taxe sur les opérateurs de téléphonie, sur les fournisseurs d'accès à internet, sur la participation, sur l'intéressement et même sur la vente des poissons!
Seconde contradiction : dire vouloir taxer le capital quand on commence par en exonérer ceux qui ont peut-être le plus de capital a quelque chose de profondément injuste.
Et c'est peut-être là la seule constante de la politique de Nicolas Sarkozy : sanctuariser les gros patrimoines et préférer en appeler aux classes moyennes.
Le Parti socialiste est parvenu à faire renoncer le gouvernement quand celui-ci avait annoncé vouloir financer le RSA par la PPE (Prime pour l'Emploi), c'est à dire faire financer la solidarité par les plus pauvres. Il y a renoncé mais le choix qui est fait aujourd'hui de solliciter les classes moyennes et d'exonérer les plus aisés n'est pas plus acceptable.
Le mieux est l'ennemi du bien...Le bien quel est-il? Assurémment ne pas instaurer une autre taxe qui peserait sur les classes moyennes, les salariés, les retraités. Et plutôt revenir sur le paquet fiscal qui prive la France de toute marge de manoeuvre financière - erreur que n'ont pas fait nos voisins européens - pour faire redemarrer la machine économique, favoriser l'investissement, la recherche, les PME...et financer le Revenu de Solidarité Active.
toujours plus de charges , toujours plus d'argent à donner pour ceux qui peuvent le moins , toujours plus de suppression de droits ...
Meme si l'election de Sarkozy laissait présager des temps difficiles pour les foyers et associations modestes , nous étions à milles lieux d'imaginer tomber dans ce type de société !
une société ou les jeunes artistes et amateurs sont déboutés , ou un gouvernement demande toujours plus d'argent aux citoyens sans en rendre tout en se permettant des campagnes plublicitaires , et ou un président se permet de faire passer ses proches au dessus des lois et institutions !
Les français survivraient ils à un 2eme mandat de Sarkozy à ce rythme ?
Rédigé par : maxence | sam. 13 sep 2008 à 10:15