COMMUNIQUE FNESER. Quand Frédéric LEFEBVRE dénonce les augmentations d’impôts des collectivités socialistes, il ferait mieux de s’abstenir.
Il est inacceptable de laisser ce député disqualifier les collectivités locales en les accusant d'augmenter les impôts et les dettes. Ce procédé est honteux : alors que les collectivités territoriales réalisent 73% de l'investissement public, elles ne représentent que 13% des prélèvements obligatoires et 10% de la dette publique quand les déficits de l'État et de la Sécurité sociale n'ont cessé de gonfler depuis le retour de la droite aux responsabilités, pour atteindre de tristes records.
Les élus socialistes le savent, si l’Etat payait ses dettes aux collectivités, notamment en compensant réellement les transferts de charge, les collectivités pourraient investir plus en faveur de l’emploi et du pouvoir d’achat
En effet, l'État doit 2 milliards d'euros aux départements au titre du RMI, près de 1 milliard d'euros aux régions au titre de la formation professionnelle ; l'APA qui était, lors de sa mise en place en 2001, financée à moitié par l'État est aujourd'hui financée au trois quarts par les départements.
De même, l'État demande dorénavant aux régions de financer les lignes ferroviaires à grande vitesse, qui sont pourtant de sa compétence. Or, si l’Etat arrêtait d’appeler constamment les collectivités à financer ses propres compétences et ses propres investissements, les collectivités pourraient investir plus en faveur des entreprises et du développement économique, au profit de la croissance.
A cela s’ajoute aujourd’hui la baisse globale des dotations de l’Etat aux collectivités et l’annonce scandaleuse par le Chef de l’Etat de la suppression de la taxe professionnelle sans mesure sérieuse de substitution, alors que cette taxe représente en moyenne pour les collectivités 44% de leurs produits de fiscalité locale !
Voilà ce que devrait dire Monsieur Frédéric LEFEBVRE s’il connaissait son sujet et les collectivités territoriales, mais l’intention de l’UMP est de nuire aux collectivités territoriales au moment où celles-ci font preuve de réactivité, de solidarité, d’innovation, autant de qualités qui manquent cruellement au gouvernement et au parti de la majorité en cette période de crise sociale aiguë.
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