Pour répondre à la sévère crise qui touche déjà notre pays, l’ensemble des acteurs politiques, économiques et institutionnels locaux doivent se mobiliser afin de contribuer à relancer l’activité économique qui a connu, dans son ensemble, un fort ralentissement ces derniers mois. Les difficultés rencontrées sur le territoire de notre département par des entreprises majeures, que tout à chacun pensaient solides (Thoinard, Jeanneau, Bénéteau, Sepro, SKF…), mais également l’effondrement du secteur de la construction, activité cruciale en terme d’emplois dans notre département doivent nous inciter à prendre le problème à bras le corps et à ne surtout pas baisser les bras. Il n’y a, en la matière, aucune fatalité.
Pour toutes ces raisons, les conseillers généraux du Groupe des élus socialistes et républicains se prononcent en faveur d’une politique volontariste et font à ce sujet plusieurs propositions à la majorité départementale. En effet, certaines des priorités du Conseil général ne semblent pas répondre au mieux à la nature et à l’ampleur de la crise qui affecte notre économie alors que – dans le même temps – l’on se prive de moyens importants qui pourraient être utilisés à de meilleures fins.
La situation financière du département donne effectivement des marges de manœuvre mal employée actuellement. La situation financière du département, comme celle de tous les départements, est fragilisée par la baisse des recettes des droits de mutations qui, ces dernières années, croissaient à un rythme très soutenu. Le produit des droits de mutation constitue une ressource particulièrement importante pour les départements. Il est à craindre que l’évolution de ces droits en 2009, du fait de l’instabilité du marché immobilier, n’affecte de manière assez importante le budget du Conseil général qui reconnait à demi-mots que des « ajustements » ne sont pas à exclure.
Nous sommes également très conscients que la politique du Gouvernement Sarkozy, qui réduit les dotations et fragilise les recettes fiscales, touche durement les départements ; à tel point que l’ADF estime à 5 milliards d’euros les investissements reportés en 2009 par les conseils généraux ! A ce titre, si nous estimons que les moyens mis en œuvre par le CG 85 ne sont pas à la hauteur des besoins dans le domaine social, nous sommes conscients que le Gouvernement impulse des politiques relevant de la compétence des conseils généraux (handicap, RSA, etc...) sans transférer des moyens budgétaires suffisants.
Néanmoins, nous estimons que le département de la Vendée dispose de marge de manœuvre financière en matière de fonctionnement que nous estimons à 10 millions d’euros par an immédiatement mobilisables. Des économies de 10 millions d’euros peuvent être dégagées dès cette année sur les dépenses de communication et 15 millions pour chacune des années suivantes, soit sur 5 ans : 70 millions d’euros !
Par ailleurs concernant les investissements qu’il faut relancer, des marges d’emprunts existent également qui, sur la même période de 5 ans, pourraient être de l’ordre de 8 à 10 millions d’euros par an au minimum. Tout ceci dégage des marges réelles utiles en cette période.
Ce que nous proposons ci-après doit donc pouvoir être financé à taux d’imposition constant (nous rappelons que depuis 7 ans le département, sans trop s’en vanter, a augmenté les taux de près de 25 % !)
Deux axes principaux devraient, selon nous, guider les orientations du Conseil général pour l’année 2009. En premier lieu, le département devrait mieux exercer ses compétences. Ensuite, il semble nécessaire de faire un effort particulier d’investissement afin de contribuer à la relance.
I. INVESTIR DANS L'ECONOMIE DE L'INTELLIGENCE, SANS OUBLIER LA POLITIQUE SOCIALE!
Le Conseil général de la Vendée n’est pas démuni et reste un acteur local majeur, notamment sur le plan social et éducatif qui reste sa principale compétence. Il doit assurer mieux ses missions de service public, au service exclusif de nos concitoyens.
1.1. Les collèges, le supérieur et la recherche.
La prise en charge, la construction et l’entretien des collèges est une des principales compétences relevant des départements. Dans ce domaine, la Vendée est en matière d’investissement l’un des départements français les plus en retard. Nous assistons en permanence à des annonces tonitruantes qui n’ont d’égale que la discrétion des reports d’investissement d’année en année.
L’annonce du début des travaux du collège Piobetta d’Aubigny est renouvelée une nouvelle fois aujourd’hui. Décidée fin 2003, annoncée en 2004 et par délibération depuis juin 2005 sa livraison n’est programmée que pour la rentrée de septembre 2011 seulement ! En outre, la modernisation complète du collège Herriot de la Roche-sur-Yon, annoncée elle aussi à en 2004, ne sera achevée qu’en 2012. Celle du collège du Marais poitevin à Benet (construction d’un bâtiment pour le service de restauration), annoncée depuis 2005, n’est encore qu’au stade de la procédure du choix d’un maître d’œuvre. La modernisation du collège Beaussire de Luçon, évoquée depuis 2004, ne sera quant à elle effective qu’en 2010. Enfin, les conditions de création de nouveaux collèges publics à Talmont St Hilaire, aux Essarts et à la Mothe-Achard ne sont toujours pas « remplies à ce jour » selon les services du Conseil général alors que les besoins sont criants.
A La Mothe Achard la communauté de communes s’est prononcée pour un collège public à l’unanimité des élus, comme l’ont fait les communes de La Mothe, de Sainte Flaive des Loups, du Girouard, de Vairé, de Beaulieu-sous-la-Roche, de Landeronde, de Martinet, de St Julien des Landes, de La Chapelle Achard, St Georges de Pointindoux !... Aux Essarts, la question du collège se pose avec acuité.
Si nous insistons c’est parce que la démographie évolue vite et que, on le constate très bien, les délais appliqués par l’Assemblée départementale sont particulièrement importants alors que les besoins en terme d’équipements sont bien là.
Il est pourtant possible de faire mieux. A titre de comparaison, citons l’exemple du collège public de Sainte Pazanne en Loire-Atlantique. Décidée en avril 2004, la construction du collège s’est achevée en août 2008 pour une ouverture à la rentrée de septembre 2008. Cet établissement fait partie intégrante du programme « 15 collèges en 10 ans » lancé dès 2004 par le Conseil général de Loire-Atlantique. En moyenne, donc, là où il faut un délai de plus de 7 ans au Conseil général de la Vendée, son homologue de Loire-Atlantique réalise le même type de travaux en 4 années seulement !
Le département de la Vendée ne dépense que 15,6 euros par habitants et par an pour ses collèges. Ce qui le place en 88e position parmi les départements de Métropole.
Dans ce domaine le simple fait de décider à temps de la construction d’au moins deux collèges publics, de relancer et d’accélérer les modernisations attendues suppose d’inscrire en crédit de paiement 3 millions d’euros de plus dès 2009 et 5 ensuite chaque année, soit un plan sur 5 ans de 25 millions d’euros complémentaires à ce qui est prévus et affiché à condition de le réaliser effectivement dans les délais annoncés !
Le Conseil général annonce également un plan « collège numérique » afin que chaque élève puisse se former et bénéficier d’outils pédagogiques modernes. Si l’objectif de ce programme que nous partageons est louable, il apparaît que, mis à part le lancement d’un audit dont les conclusions devraient être connues au printemps 2009, rien ne semble toutefois concrètement être sur les rails à ce sujet. S’agit-il de nouveau d’un simple « coup » de communication du Département, au détriment, cette fois, de nos enfants ?
Dans ce domaine la Vendée est sans aucun doute un des départements les plus en retard en matière d’équipement informatique. Or ce type d’équipement est bien connu, facile à concevoir et à mettre en œuvre sur 3 ans. Nous estimons qu’il faut procéder en deux temps : d’abord un plan de rattrapage accéléré qui nécessite un investissement immédiat de 50.000 euros en moyenne par collège soit 1.5 millions d’euros en 2009, 2010, et 2011, puis parallèlement expérimenter en 2009 dans deux établissement le collège numérique comme l’a fait le département des Landes. Nous l’estimons à 3 millions d’euros à répartir sur 5 ans, soit un programme numérique de :
Plan de rattrapage pour les collèges publics en Vendée sur 5 ans.
Le groupe des élus socialistes et républicains regrette également le faible engagement du Conseil général pour la sauvegarde de l’IUFM de la Roche-sur-Yon, menacé de fermeture pure et simple à la suite de la réforme de la formation des professeurs de l’enseignement primaire et secondaire. Le CG de la Vendée investit peu dans la recherche et l’enseignement supérieur public. Même s’il ne relève pas de ses compétences un travail partenarial avec le chef lieu et la Région est indispensable dans ce domaine au même titre qu’il l’était pour les autoroutes et le TGV.
1.2 Une politique sociale trop frileuse.
1.2.1 Plan départemental d’insertion et RSA.
Comme chacun le sait, les dépenses sociales de la Vendée sont parmi les plus faibles de France. Nous partageons l’analyse qu’une partie de cette réalité s’explique par la meilleure dynamique économique que dans nombre de départements. Mais cela ne justifie pas une implication budgétaire aussi faible par habitant. Quelques exemples :
Tout d’abord concernant le plan départemental d'insertion, nous avons relevé à plusieurs reprises que si le nombre de contrats d’insertion était important celui du taux d’emploi à l’issue de ces contrats l’était encore plus et là nous n’avons pas de données probantes.
Le RSA, qui est une mesure dont nous partageons les objectifs, risque si nous n’y prenons garde de se concentrer sur les personnes plus directement aptes à être employées rapidement au détriment de celles qui sont très éloignées de l’emploi.
En effet, d’ores et déjà nous constatons des carences dans le PDI actuel qui ne prend pas du tout en compte la question de la santé, devenue une barrière infranchissable pour la reprise de l’emploi, cela malgré la CMU dont certains vendéens ne bénéficient même pas !
Pour la mise en œuvre satisfaisante du RSA, il faut trois conditions qui ne semblent pas encore réunies :
1- Revoir le PDI en accentuant les mesures de santé notamment en direction des personnes les plus en difficulté.
2- Engager un travail partenarial avec les communes la CAF, la MSA, ce qui n’est pas dans les habitudes du département : on nous annonce une réunion en février sans aucune concertation préalable. Il n’y a qu’en Vendée que l’on constate ces pratiques !
3- Des moyens humains pour faire face au 20.000 demandes potentielles de RSA au regard des 4 000 RMIstes actuels.
Difficile de réaliser un chiffrage des besoins concernant le RSA lui-même dont tous les départements affirment que le financement national sera insuffisant. Par contre nous estimons à un minimum de 30 travailleurs sociaux supplémentaires les besoins pour simplement faire face aux demandes, que ceux-ci dépendent du département, des organismes sociaux ou des CCAS ! Soit un minimum de 1 million d’euros de charges de fonctionnement supplémentaires pour faire face à la demande.
Nous sommes par ailleurs très étonnés que les fonds du FSL ne soient pas consommés en totalité face à un besoin énorme d’aide recensé chez les jeunes pour bénéficier de logements autonomes. C’est le département seul qui désormais en assume la gestion depuis 2005. Le durcissement des critères d’attribution a effectivement artificiellement fait baisser le nombre de demandes.
Le Conseil général de la Vendée dépense globalement pour l’aide sociale 278,4 euros/habitants. Ce qui place notre département en dernière position !
1.2.2 Personnes âgées.
Concernant les personnes âgées, dont le nombre va considérablement augmenter en Vendée dans les années à venir, nous constatons un déficit particulièrement important de nouveaux lits médicalisés attribués au département : une soixantaine d’ouverture par an contre un besoin de l’ordre de 600 ! On va vers une catastrophe annoncée en ce domaine !
Le département doit agir pour obtenir des quotas plus importants et remettre en cause sa politique de petites structures d’une dizaine ou une vingtaine de lits qui, de l’avis des professionnels, n’est pas satisfaisante, ni pour les résidents ni pour les professionnels. Le nouveau programme gérontologique du Département reprend d’ailleurs ces mêmes fausses bonnes idées : 131 places doivent être créées dans de nouvelles structures sur… huit communes différentes ! D’ailleurs, les crédits accordés aux personnes âgées sont en baisse (2 millions d’euros de moins en 2009 qu’en 2007) alors que la population du Département vieillit. Selon nous, l’ouverture de petits centres n’accueillant en moyenne qu’une dizaine de pensionnaires ne peut constituer une réponse valable au problème bien réel constitué par une capacité d’accueil limitée en Vendée. 80 lits semblent un optimum pour rationnaliser la prise en charge.
1.2.3 Aide à la jeunesse
La protection maternelle et infantile (PMI) qui dépend des conseils généraux est elle aussi touchée et perd, en 2009, 13% des crédits dont elle disposait en 2008 (annexes) alors que le recentrage de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) annoncé par la Garde des sceaux « devrait avoir des incidences sur les départements » ; la PJJ renvoyant « sur les départements la prise en charge de situations qui ne comportent pas une dimension judiciaire avérée, ce qui est le cas d’une bonne partie des adolescents en danger ».
Dans le cadre de ses strictes compétences, le CG doit améliorer l’encadrement des jeunes en difficulté dont il a la charge, d’abord dans ses foyers (Brossardière, rue de Lattre) qui, c’est le moins que l’on puise dire, laisse à désirer. La fermeture du relais accueil jeune n’a rien arrangé. Les personnels ne sont évidemment pas en cause, mais ils sont insuffisamment nombreux et n’arrivent plus à assumer pleinement l’encadrement de jeunes très en difficultés.
La paupérisation d’une part non négligeable de la population, l’échec scolaire récurrent chez les populations en grandes difficultés sociales et, partant, la faible qualification de celles-ci, enfin les difficultés d’accession au premier emploi ; tous ces éléments accentuent les problèmes que rencontre une frange notable de la jeunesse vendéenne. Il est urgent de redéfinir une politique globale en ce domaine qui est laissé en jachère par le département qui ne veut pas voir la montée des difficultés d’une partie de notre jeunesse. Des investissements doivent être faits et sont semble-t-il prévus mais un renforcement de l’encadrement peut être estimé au bas mot à 10 postes d’encadrant sociaux soit 350 000 euros/an !
Il doit aussi agir en amont des difficultés et aider les communes dans l’organisation des aides à la jeunesse, à commencer par relever l’aide ridicule de 0,33 € par journée d’accueil en centre de loisirs tout comme l’aide à l’investissement aux communes pour les structures jeunes et celle pour l’accueil de la petite enfance qui est également à un niveau ridiculement bas.
Un budget complémentaire de 1 000 000 euros/an en investissement et 500 000 euros/an en fonctionnement dans ce domaine serait un signe fort en direction des communes et des familles en difficultés avec leurs jeunes.
II. INVESTIR POUR RELANCER.
Afin de contribuer à la relance de notre économie, le groupe des élus socialistes et républicains préconise la mise en place d’une politique volontariste portée par l’investissement comme moyen principal de relance en faveur de l’emploi.
2.1 L’aide aux communes par le biais du logement social et de l’emploi.
Le secteur de la construction est en berne et peut mettre en difficulté nombre d’emplois dans ce secteur. Dans le même temps la Vendée est lanterne rouge en matière de logements sociaux alors que le besoin est flagrant, notamment sur le secteur côtier ou le taux de HLM est de 3 % ! Plus de 8 000 demandes de logements existent actuellement dans notre département et les délais d’obtention augmentent dramatiquement.
La loi DALO (droit au logement opposable) démontre justement deux évidences : pour être applicable, il faut justement plus de logements sociaux à proposer et il faut un accompagnement social fort pour un certain nombre de personnes incapables de gérer leur budget logement, leur problème de santé ! Les premières analyses régionales démontrent qu’après la Loire-Atlantique, dont on peut comprendre la concentration des besoins, c’est la Vendée qui a le plus de besoins en ce domaine.
Le département n’est pas seul responsable de ces carences. L’état s’est largement désengagé dans ces domaines et au fur et à mesure qu’il affiche des objectifs ambitieux de logements sociaux que l’on peut partager (100 000/an), il diminue la subvention par logement ce qui fait que les bailleurs sociaux n’arrivent pas à équilibrer les projets. De plus, les communes sollicitées n’ont pas les moyens de faire face. Pour soutenir celles-ci, compenser le surcoût foncier – l’EPF annoncé à grand renfort médiatique semble enterré et de toutes façons inopérant avant de longues années - le département doit lancer un plan de rattrapage, notamment sur la côte, de 250 logements supplémentaires par an dont il supporterait le surcoût de l’ordre de 15 000 euros par logement. Ce plan permettrait à terme de faire progresser le nombre de logements HLM en Vendée de près de 6 %.
Plan de rattrapage pour le logement social
Face aux enjeux ce plan peut paraître faible, mais il s’ajoute aux objectifs du plan de cohésion social et nous avons conscience qu’il faut agir dans la durée. De nombreux maires attendent à n’en pas douter un geste en ce sens.
Il faut aussi agir pour moderniser le parc HLM. Au-delà de l’accord qui vient d’être conclu pour déposer un projet à l’ANRU pour le secteur de la ZUS de La Roche sur Yon, il faut savoir que M. Philippe de Villiers est le seul président qui n’a pas encore à ce jour signé la Convention 3x7 proposée à cette fin par le Conseil régional des Pays-de-la-Loire à l’ensemble des départements de la Région. Il décide lors de cette session d’étendre aux locatifs sociaux collectifs une aide de 7 % par logement plafonnée à 700 euros par logement, avec toute une série de conditions restrictives ! C’est insuffisant avec une seule AP de 300.000 euros et rien de précisé en crédit de paiement pour 2009. Le CG se doit de signer une convention avec la région et l’Etat pour faire bénéficier les bailleurs sociaux du cumul de ces aides publiques.
En outre, le développement de chantiers d’insertion dans le bâtiment et les travaux publics permettrait de pallier un temps les difficultés sociales que rencontre notre département comme d’ailleurs toutes les autres collectivités de France. Cet effort d’insertion permettrait à n’en pas douter de renforcer les chantiers collectifs, d’utiliser au mieux les emplois aidés prévus à cet effet et d’accompagner la mise en place du RSA courant 2009. A ce titre, le recrutement d’assistante sociale dans l’optique de l’accompagnement des futurs bénéficiaires est une nécessité impérieuse. Enfin, aider plus massivement les associations qui agissent pour la solidarité ou œuvrent dans le social ainsi que les entreprises qui embauchent s’avère également crucial. Rien de tout cela dans le budget 2009 du Conseil général de la Vendée…
2.2 Le financement d’équipements communaux.
L’aide au financement de grands équipements réalisés par les municipalités peut elle aussi constituer une réponse appropriée à la crise que nous traversons. Trois domaines pourraient aider les communes à participer à la relance que tout le monde souhaite.
Aides à la construction et modernisation des écoles. Comme d’habitude le CG n’apporte un soutien qu’aux très petites communes. Il prévoit de l’étendre aux communes de moins de 1500 habitants si leur potentiel fiscal est inférieur à 1,5 fois la moyenne du potentiel fiscal des communes vendéennes. Résultat : alors que 149 communes pourraient y prétendre, les conditions sont telles qu’il n’est prévu que 328 000 euros de crédits de paiement en 2009 ! Quant on sait ce que coûte une école. Comme d‘habitude on affiche des taux de subvention élevés : 35 % majoré de 5 ou 10 % pour les très petites communes mais plafonné de telle sorte que peu de communes bénéficient d’une aide réelle. Nous proposons une aide de 35 % plafonnée à 2 millions d’euros, pour les communes de moins de 3 500 habitants et de 25 % de 3500 à 10 000 puis de 20 % au-delà, de façon à ce que le département aide le développement et la modernisation des groupes scolaires. Une première estimation à préciser permet de penser qu’un crédit d’1 million d’euros en 2009 porté ensuite à 1,5 puis à 2 par an en régime de croisière serait indispensable.
Aides à la construction d’équipements pour la Petite Enfance. L’accueil des très jeunes enfants est, partout en France, une question qui préoccupe particulièrement les parents. Si les projets de micro-crèche initiés par le Département semblent peut être utile dans certains cas, il apparaît que ces structures posent quelques problèmes. Elles ne règlent pas la question des accueils collectifs demandés par les familles. De plus, seulement dix créations sont envisagées pour 2009 ; chacune ne pouvant accueillir que 9 enfants au maximum, soit un total de 90 places dans tout le département si l’intégralité de ce programme est respecté. La dissémination de celles-ci pose également la question du personnel. Sera-t-il assez nombreux, partout dans le département, pour répondre aux besoins ? Enfin, la lourdeur relative de création de ces structures (voir brochure CAF) risque de décourager les meilleures volontés (nécessité de disposer de locaux adaptés dans des petites communes souvent démunies de tels bâtiments). La création, à côté de ces micro-crèches, et dans des communes plus importantes, de structures plus grandes en liaison directe avec les municipalités permettrait à n’en pas douter de rationnaliser les coûts et d’améliorer l’accueil.
Depuis 1993, le programme d’aide départemental à la création de maisons de l’enfance multi-accueil n’a subventionné les communes que pour un montant total de 1 746 097 euros, soit une moyenne d’environ 11 000 euros/an. Cela nous semble très insuffisant dans un contexte de forte progression des naissances. Nous proposons de subventionner les communes où les besoins sont les plus importants à hauteur de 1,5 millions d’euros par an sur cinq ans. A la manière de celle attribuée aux écoles, l’aide à l’installation de crèches, de multi-accueil ou d’équipements pour la jeunesse serait de 35 % pour les communes de moins de 3 500 habitants, de 25 % pour celles de 3 500 à 10 000 puis de 20 % pour les communes de plus de 10 000 habitants.
Aides aux équipements sportifs : le département qui s’apprête à investir 45 millions d’euros dans le Vendée Space est l’un des départements qui aide le moins les communes pour la réalisation ou la modernisation d’équipements sportifs : jusqu’à maintenant 1,375 millions euros/an ! Il propose de n’inscrire en 2009 que 900 000 euros en AP dont les crédits de paiements seraient étalés sur 3 ans. Même en ajoutant les aides aux équipements nautiques, on constate la faiblesse des aides aux communes dont les projets ne manquent pas mais qui ne bénéficient que d’aides très modestes en Vendée comparativement à d’autres départements. Nous proposons là aussi de modifier les critères de subventionnement et de doubler cette aide pour 2009 et 2010 et de les tripler ensuite :
Plan d’aides aux communes : aides globales
2.3. Le déblocage de projets structurants pour le territoire.
Le dossier de l’A-831 entre Fontenay-le-Comte et La Rochelle, projet routier majeur pour le développement économique du Sud-Vendée, devait trouver une issue favorable rapide à en croire les assurances répétées du président du Conseil général. La rencontre entre MM de Villiers et Bussereau n’a finalement rien donné de concret. Force est de constater que depuis plus de trois ans, date à laquelle un décret a déclaré le projet « d’utilité publique », rien n’a bougé. Les divergences de vues entre Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux transports, et Jean-Louis Borloo, ministre du développement durable, semblent irréconciliables… et les effets de manche de M. de Villiers tout aussi vains. En l’état actuel, le projet d’autoroute A-831 est bel et bien au point mort.
Les énergies renouvelables. Le groupe des élus socialistes et républicains est enfin convaincu que le choix d’un développement qui soit durable, alliant développement économique et protection de l’environnement, s’avère indispensable pour assurer notre avenir commun.
La question sensible de l’éolien en Vendée appelle quelques commentaires. La mise en œuvre d’énergies renouvelables ne peut se faire qu’en conjuguant les différents modes de production. La géothermie, l’éolien ou encore le solaire photovoltaïque sont des moyens qui, rappelons-le, restent avant tout complémentaires et n’ont pas vocation à entrer en concurrence. Nous appuyons les initiatives concernant la géothermie et le solaire. Mais nous désapprouvons l’affichage politique sur l’éolien.
De fait, le développement de l’énergie éolienne dans le département est une nécessité. Nous sommes pour une organisation et un encadrement du développement des projets sur terre. Cet encadrement sera d’autant plus justifié qu’un grand projet au large des iles vendéennes pourra voir le jour.
D’ailleurs, ce parc éolien en mer programmé au large de Noirmoutier et de l’île d’Yeu reste d’actualité malgré l’opposition féroce de Philippe de Villiers, lequel, en la matière, n’a guère les moyens de s’y opposer. La production estimée de 6 000 mégawatts par cette future implantation devrait susciter l’enthousiasme de tous. C’est un investissement que la Vendée n’a pas le droit de refuser pour des raisons strictement idéologiques contre l’intérêt même des vendéens, des îlais et des pêcheurs.
***
En somme, Nous sommes persuadé que le Département peut être un acteur solide de la relance économique aux côtés des autres collectivités : chef lieu, Région ou encore de l’Etat. A son niveau, il peut agir résolument et prendre toute sa part au retour espéré d’une forte et saine croissance.
Nous ne nions pas les efforts d’investissement du département, notamment dans le domaine routier. Mais d’autres sont délaissés. Le groupe des élus socialistes et républicains propose ainsi que l’effort porte principalement sur :
* l’accélération de la réhabilitation
des collèges existants et surtout la construction de nouveaux
établissements qui font indéniablement défaut.
* le renforcement
de l’aide aux communes. Le Conseil général ne peut plus se contenter de
ses programmes autonomes ou encore des seuls contrats environnements
littoraux et/ou contrats environnement ruraux (CER). Un soutien
important à la construction de logements sociaux est nécessaire. Son
impact sera doublement bénéfique : il permettra la reprise de
l’activité économique tout en comblant le retard flagrant des communes
vendéennes en matière de logement social.
* le soutien réel au
développement des énergies renouvelables, y compris l’éolien, et la
définition d’une véritable politique de l’eau plus soucieuse de son
impact environnemental.
Bilan chiffré du plan de relance départemental – 2009-2013
Total général – investissement / fonctionnement
Sur les cinq années à venir (2009-2013), les élus socialistes et républicains proposent d’engager plus de 92 millions d’euros. Cela revient à investir en moyenne 18,4 millions d’euros supplémentaires par an. Cette somme, le Conseil général de la Vendée est indéniablement en mesure de la mettre sur la table. Rappelons qu’une économie de 10 à 15 millions d’euros par an en fonctionnement (sur la communication) est réalisable et que des emprunts supplémentaires de 8 à 10 millions d’euros par an sont envisageables sans mettre en péril la stabilité financière du Département. Soit de 18 à 25 millions d’euros de ressources disponibles chaque année ! C’est au service exclusif de nos concitoyens, par l’intermédiaire d’une politique sociale volontariste, que le Département sera le mieux à même de remplir sa mission de service public.
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